Les lauréats du « Wildlife Photographer of the Year » décernés par le Muséum d’Histoire naturelle de Londres

Sélectionnés parmi 49.957 candidatures provenant de 95 pays, les lauréats du prestigieux concours Wildlife Photographer of the Year, du Muséum d’histoire naturelle de Londres, ont été dévoilés lors d’une cérémonie de remise de prix à South Kensington, le 13 octobre 2023. Et c’est un Français, Laurent Ballesta, qui a remporté le premier prix. L’ensemble des résultats est à retrouver dans un ouvrage paru aux Éditions Biotope. Voici les plus belles photos naturalistes et animalières de l’année 2023. 

Lauréat du concours général et du « portfolio » : Laurent Ballesta (France)Une limule dorée à trois épines se déplace lentement, tel un extraterrestre, dans les eaux des Philippines. Sa carapace protectrice dorée cache 12 appendices. Au-dessus, la vivacité d’un trio de jeunes carangues contraste avec le cuirassé qui a traversé la nuit des temps.

Une limule et sa carapace dorée dans les eaux côtières des Philippines. — LAURENT BALLESTA

Lauréat du prix « monde aquatique » : Mike Korostelev (Russie)Le photographe n’a passé que 20 secondes sous l’eau avec les hippopotames, suffisamment de temps pour obtenir cette image à une distance sûre et pour éviter d’alarmer la mère. Les hippopotames produisent un petit tous les deux à trois ans. Leur population, à croissance lente, est particulièrement vulnérable à la dégradation de son habitat, à la sécheresse et à la chasse illégale pour la viande et l’ivoire de leurs dents.

« Hippo Nursery », Baie de Kosi, parc de la zone humide d’iSimangaliso, Afrique du Sud. — MIKE KOROSTELEV/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « comportement : amphibiens et reptiles » : Juan Jesús González (Espagne)Des têtards de crapaud se régalant d’un jeune moineau mort, à Ojén en Espagne. Les têtards du crapaud ont un régime alimentaire varié composé d’algues, de végétation et de minuscules invertébrés nageurs. À mesure qu’ils grandissent, ils deviennent plus carnivores et lorsqu’un banquet comme celui-ci arrive, ils en profitent pleinement.

« Le banquet des têtards » de Juan Jesús González Ahumada, Espagne. — Juan Jesús González/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « comportement : invertébrés » : Sriram Murali (Inde)Un ciel nocturne et une forêt illuminée de lucioles dans la réserve de tigres d’Anamalai, à Tamil Nadu, en Inde. Les lucioles, qui sont en fait des coléoptères, sont réputées pour attirer leurs partenaires grâce à la bioluminescence. L’obscurité est un ingrédient nécessaire au succès de ce processus. La pollution lumineuse affecte de nombreuses créatures nocturnes, mais les lucioles y sont particulièrement sensibles.

« Lumières fantastiques » par Sriram Murali, Inde. — Sriram Murali/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « comportement : mammifères » : Bertie Gregory (Royaume-Uni)« Ces orques appartiennent à un groupe spécialisé dans la chasse aux phoques. Elles chargent les blocs de glace, créant une vague qui emporte alors le phoque dans l’eau où elles peuvent s’en saisir pour l’engloutir », explique le Britannique. « Avec la hausse des températures qui fait fondre la banquise, les phoques passent de plus en plus de temps sur la terre ferme et ce comportement adopté et développé par ces orques prédatrices pourrait disparaître », a-t-il ajouté. Localisation : Péninsule Antarctique, Antarctique.

« Les baleines font des vagues » par Bertie Gregory, Royaume-Uni. — Bertie Gregory/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « portraits d’animaux » : Vishnu Gopal (Inde)Un tapir des plaines sort prudemment de la forêt tropicale marécageuse à Tapiraí, São Paulo, au Brésil. Trouvant des empreintes de sabots sur une piste forestière près de son camping, Vishnu attendait à proximité. Une heure plus tard, le tapir apparut. Une espèce menacée par la perte d’habitat, la chasse illégale et les accidents de la route.

« Visage de la forêt » par Vishnu Gopal, Inde. — Vishnu Gopal/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « les animaux dans leur environnement » : Amit Eshel (Israël)Un combat spectaculaire entre deux bouquetins de Nubie, au bord d’une falaise, dans le désert de Zin, en Israël.

« La vie au bord » par Amit Eshel, Israël. — Amit Eshel/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « plantes et champignons » : Agorastos Papatsanis (Grèce) La magie d’un champignon libérant ses spores dans la forêt, au Mont Olympe, à Piérie en Grèce. Fasciné depuis longtemps par les champignons, Agorastos a utilisé son parapluie photographique argenté pour protéger son appareil photo de la pluie et a recouvert son flash d’un sac en plastique. Les champignons parasol libèrent des spores par les branchies situées sous leur chapeau. Des milliards de minuscules spores se déplacent – généralement invisibles – dans les courants aériens.

« Dernier souffle de l’automne » par Agorastos Papatsanis, Grèce. — Agorastos Papatsanis/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat prix du « portfolio d’étoile montante » : Luca Melcarne (France) Luca Melcarne met à profit ses talents de guide de montagne pour révéler la vie fascinante des animaux alpins. Ce portfolio met en valeur les animaux qui vivent dans le Vercors. Ses images remarquables démontrent à quel point la patience, la persévérance et la passion sont des ingrédients essentiels pour une photographie animalière.

« Exposition alpine » par Luca Melcarne, France. — Luca Melcarne/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « les océans : vue d’ensemble » : Lennart Verheuvel (Pays-Bas) Le photographe montre les derniers instants d’une orque échouée, à Cadzand-Bad, aux Pays-Bas. Une autopsie a révélé plus tard qu’elle souffrait de malnutrition et qu’il était également extrêmement malade. Des recherches montrent que les orques des eaux européennes présentent les plus fortes concentrations de biphényles polychlorés au monde.

« Dernier souffle » de Lennart Verheuvel, Pays-Bas. — Lennart Verheuvel/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « Faune urbaine » : Knut-Sverre Horn (Norvège) Knut-Sverre Horn offre un aperçu de poussins de mouettes illuminés dans une usine abandonnée, à Vardø en Norvège.

« Oiseaux du soleil de minuit » par Knut-Sverre Horn, Norvège. — Knut-Sverre Horn/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat du prix du « photojournalisme : histoire » : Karine Aigner (Etats-Unis) Karine Aigner documente les compétitions de chasse au Texas, aux États-Unis. Pour certaines personnes aux États-Unis, chasser la faune sauvage est un passe-temps. Au Texas, bien qu’il existe une réglementation stricte concernant les espèces de « gibier », certains prédateurs comme les lynx roux, les pumas et les coyotes ne bénéficient d’aucune protection et peuvent être tués à tout moment.

« Les non protégés » par Karine Aigner, Etats-Unis. — Karine Aigner/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « les zones humides – vue d’ensemble » : Joan de la Malla (Espagne) Joan de la Malla offre une vue plongeante sur la rivière polluée Ciliwung qui serpente à travers la capitale indonésienne, Jakarta. Son image documente l’une des rivières les plus polluées au monde et illustre le problème mondial croissant de la pollution des rivières. Les déchets plastiques, les déchets humains, les engrais agricoles et les déchets d’usine étouffent le fleuve. En conséquence, les habitants de Jakarta doivent utiliser les eaux souterraines pour obtenir de l’eau potable. Cela a entraîné un affaissement généralisé et la ville est en train de sombrer.

« La rivière morte » par Joan de la Malla, Espagne. — Joan de la Malla/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « comportement : oiseaux » : Hadrien Lalagüe (France) Hadrien Lalagüe est récompensé de sa patience avec un alignement parfait d’un groupe d’agamis appelés aussi oiseaux-trompettes observant le passage d’un boa, près du Centre Spatial Guyanais, entre Kourou et Sinnamary, en Guyane française.

« Silence pour le spectacle du serpent » d’Hadrien Lalagüe, France. — Hadrien Lalagüe/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « photojournalisme » : Fernando Constantino Martínez Belmar (Mexique) Fernando Constantino Martínez Belmar (Mexique) montre le parcours dévastateur d’une nouvelle ligne ferroviaire touristique à travers le pays, à Paamul, Quintana Roo au Mexique.

Le bulldozer du tourisme » de Fernando Constantino Martínez Belmar, Mexique. — Fernando Constantino Martínez Belmar/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « 15-17 ans » : Carmel Bechler (Israël) Une jolie photo de chouettes effraies dans un bâtiment abandonné près d’une route très fréquentée, à Hof Hasharon, en Israël.

« Relais routier des hiboux » par Carmel Bechler, Israël. — Carmel Bechler/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « 11-14 ans » : Ekaterina Bee (Italie) Ekaterina Bee partage sa rencontre intime avec des grands dauphins. Le voyage d’Ekaterina sur la côte ouest de l’Écosse a été rempli de rencontres avec la faune, mais les grands dauphins ont été une surprise inattendue à Portree, île de Skye en Écosse.

« À l’improviste » par Ekaterina Bee, Italie. — Ekaterina Bee/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « 10 ans et moins » : Vihaan Talya Vikas (Inde) Une araignée qui semble comme envoûtée par le son de la flûte de Krishna à Nallur, situé près de Bangalore, dans l’Etat du Karnataka, en Inde.

« Le mur des merveilles » par Vihaan Talya Vikas, Inde. — Vihaan Talya Vikas/Wildlife Photographer of the Year

Lauréat « art de la nature » : Rachel Bigsby (Royaume-Uni) Un couple de fous de Bassan dans une image quasiment picturale dans la réserve naturelle nationale de Noss en Écosse.

« L’art de faire la cour » par Rachel Bigsby, Royaume-Uni. — Rachel Bigsby/Wildlife Photographer of the Year
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